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TogglePourquoi faire appel à un cabinet de recrutement ?
Les faux CV se multiplient pendant la phase de recrutement
Alors à force de répéter continuellement qu’il faut coller au besoin des entreprises pour avoir une chance que le CV soit lu puis d’obtenir des rendez-vous, certains n’hésitent pas à rédiger des CV maquillés pendant le recrutement, des faux CV mensongers, puis à enjoliver leurs parcours pendant l’entretien d’embauche : de la présentation flatteuse au maquillage et à la tromperie caractérisée, il n’y a qu’un pas que de plus en plus de candidats franchissent.
« Les diplômes fleurissent », les formations qui rentrent bien dans le projet professionnel apparaissent sur le CV de tel ou tel candidat :
- au cours d’un récent recrutement pour une PME dans le Conseil, un des candidats reçus Achille m’explique qu’il a suivi la formation de consultant-formateur au CNAM pour obtenir un MASTER I mais qu’à cause d’un problème personnel, il n’a pas pu passer les examens et obtenir le diplôme, donc qu’il n’en a que le niveau. J’ai pris soin de le faire parler sur la formation et de lui demander où il l’avait suivi, s’il pouvait fournir éventuellement l’attestation de formation. Ne voyant rien venir, et soucieuse de tout vérifier j’ai moi-même contacté l’organisme de formation et en passant de bureau en bureau, il m’a été dit qu’Achille s’est en effet inscrit à cette formation mais a très vite abandonné et que par conséquent il ne pas lui être délivré d’attestation de formation.
- Pareil pour cette Assistante d’Avocats que je recevais et qui m’expliquait qu’elle avait fait l’ENADEP…qui ne la connaissait pas !
Demander les diplômes n’est plus suffisant – Faites appel à un conseil recrutement
et il faut maintenant systématiquement vérifier la véracité du suivi de la formation et éventuellement du diplôme, les dates, les matières enseignées, il convient de faire parler le candidat sur la formation, lui faire donner des exemples de travaux qu’il a conduit, de vous donner des noms de professeurs, de faits qui ont pu le marquer.
Certains diront que le culte du diplôme n’a pas de fondement car ce n’est pas le diplôme qui fait la compétence… néanmoins il est un référent pour évaluer un niveau de connaissances sensé être acquis et nécessaire pour occuper le poste. Ne pas avoir le diplôme c’est une chose, ne pas avoir fait la formation du tout c’est une tromperie inexcusable.
« Les expériences s’allongent et s’étoffent »…
c’est bizarre de voir des stagiaires qui passent 1 ou 2 mois au sein d’une entreprise. Sur leur CV et sur lesquels on peut lire qu’ils sont restés 6 mois ou plus et pas grave (car pas très crédible) de les écouter « qu’ils ont remplacé le Dirigeant quand il n’était pas là ou ont fait « marcher » l’entreprise »… ça l’est beaucoup plus pour les candidats prétendent être encore en poste alors qu’ils ne le sont plus depuis plusieurs mois ou des collaborateurs qui se sont complètement « refabriqués » leurs postes réellement occupés avec des responsabilités ou des titres qu’ils n’ont jamais eu…ils s’en sont tellement convaincus, qu’ils se sont développés une espèce de mythomanie qui devient leur seul moteur pour avancer…
On ment sur ses diplômes, on survalorise ses expériences…
Il faut un certain aplomb pour un candidat de démarrer puis travailler dans une entreprise tout en sachant qu’on a été recruté sur de fausses informations :
– vendre un réseau relationnel important alors qu’on est en contact avec autant de clients qu’on a de doigt sur une main
– dire qu’on est spécialiste d’un domaine parce qu’on y a travaillé 10 ans avec des responsabilités importantes alors qu’on était juste une Assistante (ce qui est bien… alors pourquoi dire s’approprier un autre type de poste !)
– ou qu’on est devenu Calife à la place du Calife alors qu’on a été incapable d’un quelconque développement et d’une quelconque rentabilité de ses coûts….
Dire ou ne pas dire la vérité
Pour le candidat, dire la vérité peut lui fermer des portes certes. Au moins il pourra aller bosser le matin sans se poser de questions.
Pour le dirigeant d’entreprise, le DRH ou le cabinet de recrutement, c’est tout le système du recrutement d’un candidat qui est à remettre en cause. Ce n’est pas le diplôme qui suffit à déterminer l’adéquation d’une personne à un poste. La solution qui répond au problème de CV truqué est de se focaliser davantage sur le talent potentiel que sur les compétences affichées.
Que font les tribunaux au sujet des CV mensongers ?
De toutes les façons, les tribunaux ne condamnent pas ses petits mensonges par ci par là ou omissions diverses.
Jusqu’ici la cour de Cassation a fait preuve de clémence à l’égard des « baratineurs ». « Qu’un salarié ait enjolivé sa formation ou son passé professionnel n’est pas une raison suffisante pour le licencier, à la condition qu’il ait fait preuve de ses capacités professionnelles. La cour de cassation considère que c’est au recruteur de mener son enquête pour s’assurer que ce n’est pas un faux CV et qu’il n’est pas mensonger ».
Certes selon l’article 1116 du code civil, un contrat de travail peut être déchiré si une des parties a commis une manœuvre frauduleuse sans laquelle il n’y aurait pas eu embauche. Mais fournir des renseignements imprécis n’est pas une manœuvre frauduleuse, dès lors que l’employeur a les moyens et la latitude de les vérifier.
Ainsi « un salarié qui a fourni des renseignements inexacts lors de son recrutement ne peut être licencié s’il a fait la démonstration de ses compétences une fois dans la place ».
Même chose pour celui « qui enjolive ses diplômes ». Selon l’article 121-6 du code du travail, la duperie doit porter sur les capacités professionnelles du candidat pour être jugée préjudiciable à l’employeur.
Cela implique une véritable mise en situation. La mise en place d’un parcours d’intégration pendant la période d’essai permet réellement de valider le potentiel de l’individu.
Détecter les faux CV ou les incohérences d’un discours
Tant dans la phase de recrutement que pendant la période d’essai… quelques techniques pour détecter les incohérences d’un faux CV ou d’un discours.
Confronter l’individu à la réalité de l’entreprise : c’est certainement la méthode la plus directe et la plus efficace. En le mettant dans une situation qu’il aura à gérer, vous allez pouvoir observer son comportement. Très souvent le non verbal vous apporte plein d’informations. Il ne sert à rien de considérer chaque signal individuellement, car il fait en fait partie d’une posture globale. Mais si vous parvenez à détecter en même temps deux ou trois signaux d’alerte chez votre interlocuteur, vous pourrez aller approfondir et décrypter le langage corporel.
Détecter les faux CV et demander des détails
Les candidats se sont préparés à leur premier entretien. Il convient donc d’aller au delà du questionnement habituel et de gratter un peu pour découvrir des incohérences et les éléments écrits dans son faux CV. Il ne s’agit pas de questionner à tout va. Si le candidat a l’impression de subir un interrogatoire, il va se braquer. Apprendre à doser, pour pousser le candidat dans ses retranchements, sans pour autant rien laisser paraître.
Détecter les faux CV et faire répéter en demandant des exemples différents
Demander à un candidat de répéter un exemple peut être un moyen d’en débusquer les incohérences, spécialement pour un exemple improvisé. Cette technique ne marche que si le discours est assez long. Si le candidat « invente » au fur et à mesure des détails à son histoire pour répondre aux demandes de précisions, il y a forcément un moment où ça va devenir compliqué.
Pour en profiter, demander de répéter une phrase que le candidat a prononcé quelques secondes avant. On peut par exemple jouer à l’étourdi qui a oublié un détail « Attendez, vous avez dit à l’instant que … ? Non, pour rien, c’était pour être sûr d’avoir bien compris. ». si le candidat a inventé sur le coup, il est probable qu’il oublie une partie de ce qu’il a raconté. A vous d’en profiter pour le pousser à se contredire. « Dis-moi, vous m’avez bien dit que …, n’est-ce pas ? Alors pourquoi venez vous de me dire le contraire ? »
Certains candidats n’éprouvent pas trop de remords quand ils mentent par omission, lorsqu’ils « oublient » de préciser certains points, restent dans le vague et donnent peu d’information. En revanche, ils éprouvent plus de difficulté à mentir « franchement ». Si on détecte une zone d’ombre dans le discours du candidat, il faut clarifier en posant des questions fermées.
Formuler toujours les questions de manière à ce que les mensonges pour y répondre soient le plus gros possible. Car plus le mensonge est gros, plus facilement il est détectable.
Détecter les faux CV et utiliser le bluff pendant le recrutement
Il s’agit de confronter le candidat à une situation, en lui laissant croire qu’on le met dans l’embarras. Il va croire qu’il a commis une bourde, et s’empêtrera dans des explications tordues pour expliquer l’incohérence de ses propos. C’est à manier avec précaution néanmoins car si le candidat dit la vérité, on se trouve dans une mauvaise posture.
Etre patient : Lorsqu’il invente, un candidat s’attend souvent à devoir donner plus d’explications. Par conséquent, il reste sur ses gardes pour pouvoir déjouer les tentatives de démystification. Parfois, il faut ruser pour amener un menteur à baisser sa garde. Pour cela, il peut être intéressant de le laisser patienter quelques minutes avant d’essayer une des techniques précédentes.
Au lieu de montrer la non crédibilité d’un propos, agir comme si on gobe le mensonge comme un grand naïf. Le candidat sera moins méfiant lorsqu’on reviendra à la charge quelques minutes après.
Quoi qu’il en soit, ne jamais être agressif et ne jamais montrer ses soupçons sur le faux CV.
Il convient non plus de ne pas sombrer dans la paranoïa. Etre accusé de mensonge est quelque chose de très blessant lorsque l’on est sincère. Si l’on passe son temps à penser que les candidats ou salariés sont des menteurs, ça va vite devenir « invivable ».
Résoudre le fléau des faux CV lors du recrutement
Cela revient à se pencher sur la question de la formation professionnelle. Le candidat qui se forme régulièrement est mieux armé pour évoluer, progresser, se développer au sein de son entreprise.
A l’inverse celui qui n’a pas de diplôme et n’a pas fait ou peu de stages de formation est un indicateur à disséquer avec soin.
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